10.02.2012

La santé parmi les premières victimes de la politique d’austérité !



Le projet de loi de Financement de la Sécurité Sociale prévoit 2, 4 milliards d'euros d'économies supplémentaires en 2013. L’atteinte au droit à la santé va être dramatiquement accentuée.

La progression des dépenses d'Assurance Maladie devra être limitée à 2, 7 %. La Fédération hospitalière de France (regroupant les responsables de tous les établissements publics) estime indispensable une progression de 3, 2%. L’austérité imposée aura pour conséquence un tour de vis supplémentaire sur le budget des hôpitaux déjà dramatiquement frappés par les restructurations, fermetures de services, suppressions d'effectifs, aggravation des conditions de travail des soignants.

La convergence des tarifs entre le public et le privé ne sera plus en vigueur… Mais les établissements publics seront financièrement asphyxiés au profit du secteur privé.


Les retraités seront appelés à contribuer au financement de la perte d’autonomie par une taxation 0, 15 % en 2013, puis en 2014 de 0, 3 %. Le taux de la CSG à sa création en 1992 était de 1, 1 %. Il atteint actuellement 7, 5 % sur les salaires et 6, 6 % sur les revenus de remplacement. Cette ponction sur les retraites amorce de futurs prélèvements sur les pensions et une baisse du pouvoir d’achat des retraités. Et dès 2013 ce prélèvement ne sera « exceptionnellement » attribué à la dépendance mais servira à combler le soi-disant trou de la Sécu !

Les taxes supplémentaires appliquées sur la bière et le tabac, vont accentuer la fiscalisation de la Sécurité sociale, un transfert du financement de la Sécurité sur la population à la place des employeurs. Pourtant, ceux-ci bénéficient déjà de 30 milliards d’exonérations de cotisations sociales !

Le NPA, membre du collectif «Notre santé en danger », appelle à participer massivement à la manifestation à Paris, organisée dans le cadre de la semaine d’action européenne contre la marchandisation de la santé, le samedi 6 octobre de Port-Royal à Matignon, précédée d'un rassemblement à partir de 12H30 avec accueil et témoignages de délégations de toute la France. Olivier Besancenot sera présent au rassemblement et à la manifestation.

Montreuil, le 4 octobre 2012

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Contre l'austérité, pour le droit à la santé - 10 raisons de manifester

 
 
1.Les renoncements aux soins
En 2012, 22 % des Européens ont renoncé ou reporté des soins par manque d'argent, 27 % en France essentiellement pour les soins dentaires, l’optique, les médicaments.

2.Les femmes premières victimes…
Les maternités, les centres IVG ferment. L’avortement n’est pas remboursé à 100 %. Majoritaires dans les métiers médicaux-sociaux (aides à la personne…) elles souffrent des horaires flexibles, des temps partiels, des bas salaires. Dans le privé, elles sont souvent assignées aux soins des autres (enfants, personnes âgées…) en raison de la répartition sociale des rôles.

3. La santé des jeunes
Les étudiants bénéficiant d’une mutuelle sont 34 % à avoir renoncé à des soins en 2011, dans 29 % des cas pour raisons financières, chiffre est en dessous de la réalité : 20 % n’ont pas les moyens de payer une mutuelle. Et nous ne connaissons pas la situation de l’ensemble des jeunes dont un grand nombre est précaire !

4. la privatisation de l’hôpital public…
La loi Bachelot, appliquée par Marisol Touraine, a abolit la distinction entre hôpitaux publics et privés. L’exigence de productivité et de rentabilité  favorise le transfert de missions du public vers les cliniques commerciales. Les restructurations, les fermetures de services, les suppressions d’effectifs n’épargnent aucun hôpital privé ou public.

5. …et de la Sécu
Les forfaits, franchises, déremboursements sont maintenus. Le gouvernement prétend encadrer les dépassements d’honoraires sans braquer les médecins libéraux. L’envolée des sommes non remboursées contraint ceux qui le peuvent à cotiser à des complémentaires santé de plus en plus chères. Les assurances privées bénéficient ainsi d’une part croissante « du marché de la santé ».

6. La fiscalisation de la Sécu
Moscovici affirme « que le financement de la protection sociale ne peut pas être assise essentiellement sur le travail ». Les patrons restent exonérés de 30 milliards de cotisations et le projet de loi de financement de la Sécu pour 2013 prévoit un prélèvement de 0, 15 % sur les retraités et des taxes. Et après ce sera l’augmentation de la CSG, se substituant aux cotisations ! Des vols de salaires, de la part socialisée.

7. Les profits des labos pharmaceutiques
Sanofi, troisième multinationale de cette industrie supprime 900 emplois, fait de gigantesques profits sur le dos des malades : 8 milliards de bénéfices en 2011, dont 3, 5 milliards distribués aux actionnaires.

8. Un plan d’urgence pour la santé !
Le collectif « Notre santé en danger » se bat pour l’accès aux soins pour tous, la suppression des dépassements d'honoraires, des franchises, contre les restructurations hospitalières, les fermetures des CIVG...

9. Une mobilisation unitaire et européenne
Le réseau européen contre la privatisation de la santé, organise des manifestations unitaires entre le 1er et le 6 octobre dans une dizaine de pays. Depuis le début de la crise c’est une première mobilisation coordonnée au niveau européen pour s’opposer à la destruction des services publics de santé.

10. Des échéances immédiates !
Le débat sur le vote de la loi de financement de la Sécu commence, la réforme du financement se prépare. Il faut riposter ! (lire p. 2)


Pour notre Santé, le changement c’est urgent !

Manifestation nationale Samedi 6 octobre 14H00 de Port-Royal à Matignon, précédée d’un rassemblement à partir de 12H30 avec accueil et témoignages de délégations de toute la France.
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Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 163(27/09/12) -

Semaine d’action contre la privatisation de la santé
 

La semaine d’action contre la privatisation de la santé prend de l’ampleur. Des manifestations auront lieu le 5 octobre à Varsovie et le 6 à Athènes, Barcelone, Bruxelles, Londres, Madrid, dans le Pays Basque Espagnol, à Paris et des initiatives en Allemagne, Italie, Suède. Des délégations européennes participeront à Varsovie à un village blanc organisé par les principaux syndicats de la santé polonais et débattrons de la structuration du réseau européen et des suites de la mobilisation.

En France l’appel de « Notre Santé En Danger » s’élargit : les comités de défenses des hôpitaux seront nombreux, la CGT de l’Assistance Publique de Paris appelle à la manifestation…
Les raisons d’amplifier la mobilisation sont chaque jour plus nombreuses : Le rapport de la cour des comptes préconise de bloquer l’augmentation du budget de l’assurance maladie à 2,4% jusqu’en 2017, des milliards d’euros d’économie seront imposés. Marisol Touraine annonce aux médecins libéraux une répartition à l’identique du budget entre médecine de ville et hôpital dès 2013. Les établissements publics subiront de nouvelles restrictions. Les restructurations continuent dans tous les établissements, rien que cette semaine sont annoncées les fermetures de la radiothérapie d’Argenteuil, de la maternité et de la chirurgie à Marie-Galante en Guadeloupe.

Après le 30 septembre, la lutte contre l’austérité se poursuit. Soyons très nombreux à manifester le 6 octobre à Paris à 14 h depuis les hôpitaux Cochin-Saint-Vincent de Paul jusque Matignon et au rassemblement à partir de 12h30, place de l’Observatoire-Palais Royal
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Santé Le changement c’est urgent !

Du 1er au 7 octobre 2012, aura lieu en Europe une semaine internationale pour la défense du droit à la santé. C’est une première tentative de coordonner les mobilisations en réponse aux plans convergents qui détruisent les services publics de santé et rendent de plus en plus difficile l’accès aux soins dans tous les pays d’Europe.
 
En France, les discours de François Hollande et Marisol Touraine, et les annonces du gouvernement ne peuvent masquer la réalité : la continuité avec la politique de Sarkozy.
 
Les franchises médicales sont maintenues, les dépassements d’honoraires seront tout juste « encadrés ».
 
La volonté affichée de redonner sa place à l’hôpital public se limite à des paroles. Avec 2, 7 % d’augmentation des dépenses d’assurance maladie, ce sont encore 2 milliards d’euros d’économies sur la santé qu’il faudra trouver.

 À la racine de tout cela, le maintien de l’offensive contre la Sécurité sociale, et son financement par des cotisations sociales au nom de la « baisse du coût du travail », a été confirmée dans l’intervention du président de la République.

Le collectif « Notre santé en danger »1, a décidé de réagir face à cette politique. L’ensemble des forces de ce collectif partagent l’appréciation que le « changement » dans la santé ne viendra que si les mobilisations sociales unitaires l’imposent. Elles ont considéré que la semaine européenne était une échéance importante, d’une action qui devra se poursuivre jusqu’au vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) en octobre-novembre, autour des quatre grandes revendications suivantes :

- suppression des dépassements d’honoraires, des forfaits et des franchises ;
- arrêt des fermetures d’établissements ;
- attribution des moyens humains et financiers pour un service public de santé ;
- suppression des exonérations et des exemptions de cotisations sociales ;
- augmentation du budget de la Sécurité sociale pour 2013 répondant aux besoins de la population.

Une pétition nationale2 a été mise en ligne. Les collectifs la feront massivement signer, pour sensibiliser et populariser les revendications. Elle sera accompagnée d’un quatre pages explicatif.
La manifestation du 30 septembre contre le TSCG et la fête de l’Humanité seront l’occasion de faire connaître la semaine d’action, pendant laquelle des initiatives locales et spectaculaires seront prises dans les différentes villes.
Le vendredi 5 octobre, un « village blanc » international sera installé à Varsovie (Pologne) au terme d’une grande manifestation à laquelle participera une délégation française (dont des camarades du NPA).

 Le 6 octobre, une manifestation parisienne, à laquelle devront participer le maximum de délégations de province partira du site d’un hôpital parisien menacé et se dirigera vers Matignon où le collectif demande à être reçu.

L’ensemble du NPA et de ses comités doivent s’engager pour assurer le succès de cette action, qui loin d’être le fait des seuls professionnels d’un secteur, est l’une des facettes importantes de la lutte contre « l’austérité de gauche ».

1. Il regroupe 110 comités et organisations dont la coordination des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, des comités de défense de la santé et des droits des femmes, des syndicats (Solidaires de manière active, et la CGT de manière plus hésitante), tous les partis à la gauche du PS… (dont le NPA).

2. http://www.petitionenligne.fr/petition/pour-notre-sante-le-changement-c-est-urgent/2931



1 commentaire:

  1. (Red europeana para el derecho a la salud)changer (pour Red europea por el derecho a la salud)
    Estce qu'il serait possible d'avoir unne adresse pour envoyer l'adresse des links de chaque pais?

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