Par Julien Terrié
Quelques réflexions au retour du Brésil où j’étais invité en
tant que membre du « Réseau Européen pour le Droit à la Santé »[1]
pour intervenir au III° séminaire du Frente Nacional contra a privatizaçao
da saude (santé). Ce front unitaire fondé
en 2010 coordonne les forums de santé créés dans plusieurs états brésiliens.
C’est l’équivalent de notre coordination des comités de défense des hôpitaux
avec le même type d’alliance : partis, syndicats, associations et le même
fonctionnement sous forme de coordination. Les stratégies payantes en France,
le sont aussi au Brésil…
« On insiste sur le coût
humain des révolutions. Quand prendra-t-on en compte celui des
« non-révolutions », le prix silencieux et quotidien de la
résignation et de la capitulation. »
Daniel Bensaïd
« En tant que lutteurs
pour la Santé Publique nous sommes obligés de croire qu’aucun changement n’est
impossible »
Maria Valéria Correia – coordonnatrice du Frente
300 personnes ont participé au séminaire. |
Le séminaire se tenait du 7 au 10 juin à Maceió capitale de
l’état d’Alagoas terre de Zumbi dos Palmares, le leader des esclaves rebelles
réfugiés dans les Quilombos au XVII° siècle. L’Université Fédérale d’Alagoas
qui accueillait l’événement était en grève dans le cadre de l’immense mouvement
de grève national des universités en cours en ce moment au Brésil contre la
mercantilisation de l’éducation et l’augmentation des salaires. Un cadre idéal
qui a permis à plus de 300 personnes de participer aux assemblées plénières et
groupes de travail, 15 Forums de santé sur les 17 existants au Brésil étaient représentés. Deux nouveaux
forums de santé ont été créés depuis le II° séminaire. Le séminaire s’est
déroulé dans une ambiance très dynamique et constructive avec une forte unité
et volonté de mobilisations sur le thème de la santé entre les différents
courants de la gauche non gouvernementale brésilienne.