Partout en Europe, la crise de la dette souveraine est
utilisée comme prétexte à des attaques concertées contre l’hôpital public et la
protection sociale, les malades, les professionnels de santé.
Cela se traduit par la remise en cause de l’accès aux
soins pour tous, des fermetures brutales de lits, de services, d’hôpitaux, par
une accélération d’un processus de privatisations des hôpitaux, la taxation des
malades, voire comme en Pologne la suppression du statut de salariés au profit
de statuts d’auto-entrepreneur. C’est aussi la mise en cause des systèmes de
financements publics ou de sécurité sociale au profit des assurances privées.
Dans chaque pays d’Europe, sous des formes différentes,
les plans d’austérité sur la santé visent au démantèlement de systèmes
solidaires et égalitaires. Pour les gouvernements, il s’agit de faire payer la
crise aux travailleurs.
Il y a urgence à agir au-delà de nos frontières pour
organiser une résistance aux privatisations et aux plans d’austérité.
La décision du gouvernement polonais de supprimer le
statut de salariés des hôpitaux publics et de remplacer par un statut
d’auto-entrepreneur constitue une menace pour tous les salariés polonais mais
aussi un laboratoire d’expérimentation qui menacerait, si cette mesure
s’étendait, le statut de tous les salariés d’Europe.
Cela nécessite une action concertée des professionnels de
santé, des malades, de tous les citoyens, cela suppose une mise en commun des
expériences des luttes nationales en défense de la santé publique,
l’organisation d’une solidarité concrète avec les peuples en lutte, la
réflexion sur la construction d’initiatives internationales pour la défense
d’une santé publique égalitaire et solidaire.
Entre les banquiers et la santé, il faut choisir. Pour
notre part, c’est la voie d’un égal accès à la santé, de la gratuité des soins,
la démocratie sanitaire, un financement public et collectif qu’il faut
promouvoir, pas les profits des banquiers.
A l’issue de notre conférence de Katowice en
Pologne du 19 et 20 Novembre 2011. Les participants appellent les syndicats,
les associations de luttes pour la défense de la santé et de la protection
sociale, les partis qui entendent défendre un système de santé publique de haut
niveau en Europe à tenir une nouvelle conférence mi-2012 en France
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