Dans un contexte de crise du capitalisme, la santé des peuples s’est considérablement dégradée à l’échelle européenne en raison de la crise économique, écologique et sociale qui aggrave les inégalités.
L’année qui s’est écoulée a connu une accélération de la crise en Europe. Une seconde crise bancaire s’amorce en Europe ; les politiques d’austérité menées conjointement dans tous les pays, et par l’Union Européenne, sont en train d’aboutir à une récession généralisée, voire en Grèce et dans d’autres pays, à une véritable dépression.
Par couches successives, les dirigeants européens veulent rendre l’austérité plus forte et plus irrévocable au travers de la ratification du Pacte budgétaire et du Mécanisme Européen de Stabilité (MES).
La dette publique, le chômage, la pauvreté et les inégalités augmentent à une vitesse alarmante.
L’austérité présentée comme inévitable et la dette comme une fatalité, sont devenues partout le prétexte à de dures attaques contre les systèmes de santé publics et de protections sociales et les droits sociaux. La Grèce, qui est le cas emblématique de toute l’Europe, est en train de vivre une crise humanitaire et sanitaire sans précédent. Les plus touchés aujourd’hui sont les pays d’Europe du Sud et d’Europe orientale.
Les plans d’austérité sur la santé et la protection sociale sont pris sous la pression des multinationales de la santé et des systèmes d’assurances privés. Ces multinationales jouent un rôle majeur dans la destruction des droits sociaux, des conventions collectives et droits syndicaux (négociation collective, liberté d’action syndicale, conditions de travail ...), dans la baisse des salaires et de la part salariale dans le PIB (que la nouvelle surveillance économique, avec le contrôle des « coûts salariaux unitaires » va aggraver) et dans la précarisation des emplois (retour du travail journalier, explosion du travail temporaire, faux indépendants dits auto-entrepreneurs ...)
Ces politiques d’austérité constituent une violation du droit humain à la santé et détruisent les services publics sociaux et de santé. Elles concernent tous les assurés sociaux et frappent tout particulièrement certain-es citoyen-nes :

2. Les malades de plus en plus taxés, les handicapés, grands sacrifiés de la crise exclus non seulement du travail, mais aussi souvent exclus des institutions censées les accueillir ;
3. les migrant-es, sans papiers, souvent exclus des systèmes de santé et de protection sociale.
Au-delà de la nécessaire riposte nationale, dans chaque pays, ces mesures nécessitent une action concertée des professionnels de santé, des malades, de tous les citoyens, cela suppose une mise en commun des expériences des luttes nationales en défense de la santé publique et de la sécurité sociale, l’organisation d’une solidarité concrète lors des luttes, la réflexion sur la construction d’initiatives internationales pour la défense d’une santé publique universelle, égalitaire et solidaire.
A l’issue de la conférence de Nanterre (France), qui a eu lieu les 12 et 13 mai 2012, les participants issus des syndicats et des associations de luttes pour la défense de la santé et de la protection sociale, défendant un système de santé publique de haut niveau dans toute l’Europe, se sont prononcés en faveur :
Conscients que l’action en faveur d’un système de santé public et protection sociale universelle ne saurait être l’apanage des seuls professionnels de santé, des associations de défense de la santé publique et concerne toute la société, les membres de la conférence :
Coordination des comités de défense des hôpitaux de proximité France - SUD France - Pologne OZZPIP - People Health’s Movement Grèce - OENTE Grèce USB Italie - MATS Espagne – PCF France – Solidaires France - PPP Pologne – CNE Belgique - RSB Allemagne - ΑΡΣΙ Grèce – LSNPUM Paris – CADTM – ΣΕΜΙΣΕΑ Grèce – CAS Espagne - MMF France - Lup-Loz Slovaquie – FASE France – USP France - Plate Forme Mouvements Sociaux Belgique - Femmes contre la dette Grèce - CADAC France - People before profit Irlande - Les Alternatifs France - Août 80 Pologne.
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